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Les Agios et les autres frais du découvert
Un découvert (autorisé ou non) entraine des frais sous forme d’intérêts (ou agios). Le taux applicable est indiqué dans les documents que vous signez ou qui vous sont remis le jour de l’ouverture du compte ou de la signature de votre autorisation de découvert (le contrat, la plaquette tarifaire).
Attention : ce taux peut évoluer dans le temps. N’hésitez pas à vous reporter à la plaquette tarifaire de votre banque, accessible sur son site Internet. Le taux est plus important si vous dépassez la durée ou le montant de votre autorisation de découvert (c’est-à-dire lorsque vous entrez alors dans le cas de figure des découverts non autorisés qui peuvent conduire à l’incident de paiement).
Outre les agios, vous pouvez également avoir des frais complémentaires (par exemple des frais de gestion liés à votre autorisation de découvert). On vous les détaille et explique juste après.
Consultez la plaquette tarifaire de votre banque ou votre conseiller pour connaître le détail de ces frais et leur montant.
Exemple de calcul des agios
Prenons un exemple concret : si vous avez un découvert autorisé de 1000 € à un taux d'agio de 15% par an, et que vous utilisez la totalité de ce découvert pendant 10 jours, le calcul est le suivant : (1000 x 15/100) x 10/365 = 4,11€. Vous devrez donc 4,11 € d'agios pour cette période.
COMMENT FONCTIONNE LE REMBOURSEMENT DES AGIOS ?
Les agios ou intérêts résultant de votre découvert bancaire sont prélevés et donc débités directement sur votre compte, en fonction du nombre de jours à découvert dans le mois.
Cette ligne est clairement identifiée sur votre relevé de compte : mais si vous avez des doutes ou questions, n’hésitez pas à contacter votre conseiller.
MODIFICATION DE VOTRE DÉCOUVERT AUTORISÉ : L’AUGMENTER OU LE SUPPRIMER
Vos besoins financiers peuvent évoluer avec le temps. Si vous estimez que le plafond actuel de votre découvert autorisé n'est plus adapté à votre situation, il est possible de discuter avec votre conseiller d'une éventuelle augmentation du plafond.
À l'inverse, si vous jugez que cette facilité n'est plus nécessaire, ou qu'elle vous expose à des risques financiers tels que le surendettement, une diminution du plafond ou une suppression de l'autorisation de découvert peuvent être envisagées.
Ces ajustements peuvent souvent être effectués rapidement, en commun accord avec votre conseiller. De plus, il pourra étudier d’autres solutions avec vous, en fonction de votre situation spécifique.
DE COMBIEN PEUT-ON DÉPASSER UN DÉCOUVERT AUTORISÉ ?
Dépasser le plafond de son découvert autorisé revient à faire un découvert… non autorisé !
Au-delà du fait que votre banque peut ne pas l’accepter, vous risquez surtout d’être interdit bancaire si la durée, le montant, le recouvrement, sont trop importants !
En cas de problème, parlez-en rapidement avec votre Conseiller pour éviter d’être inscrit par votre banque sur un des fichiers gérés et centralisés par Banque de France : le FCC (Fichier Central des Chèques), le FICP (Fichier des incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers), ou le FNCI (Fichier Nationale des Chèques Irréguliers).
Donc ne perdez jamais de vue qu’une autorisation de découvert est limitée au montant prévu avec votre banque et que ce découvert est fait pour être… recouvert rapidement ! Négociez avec votre banque une autorisation de découvert raisonnable, en cohérence avec vos revenus et votre capacité à rembourser.
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Et quels sont les frais d’un découvert non autorisé ?
Le dépassement d’un découvert autorisé peut conduire la banque à rejeter vos paiements (prélèvements ou chèques), et générer de multiples frais :
- Les frais de commission d’intervention sont facturés à chaque opération débitrice sur une situation irrégulière. Ces frais sont fixes (8 euros, fixés par la loi), quel que soit le montant du débit se présentant sur votre compte.
Attention, ces frais sont appliqués par opération, et le montant peut vite grimper (avec un maximum de 80€ /mois).
- Les agios seront à taux majoré sur la partie de la somme au-delà du montant de votre découvert autorisé, en plus des agios au taux convenu sur la partie correspondante au découvert autorisé.
- Enfin, des frais de rejet bancaire peuvent s’additionner, si un prélèvement ou si un de vos chèques arrivent en paiement sur votre compte, et sont rejetés par la banque pour cause de découvert non autorisé déjà trop important.
À titre indicatif, le rejet d’une opération peut varier de 20 à 50 euros, selon le moyen de paiement et/ou le montant rejetés.
Renseignez-vous sur le tarif de ces opérations auprès de votre conseiller, ou consultez la plaquette tarifaire de votre banque (reçue par courrier ou par mail, et toujours accessible sur le site internet de votre banque).
En cas d’émission d’un chèque sans provision, sachez que cela peut vous exposer à une interdiction bancaire (cf les fichiers cités dans cet article). Dans une telle situation, vous ne pourrez plus émettre de chèques même dans d’autres banques sauf régularisation.
Le bon conseil : n’hésitez jamais à échanger avec votre banquier, surtout si vous êtes ou allez être dans une passe difficile. Il est là pour vous aider à trouver les meilleures solutions en fonction de votre situation personnelle et/ou familiale. Sachez qu’en cas de situation précaire par exemple, ou en situation de surendettement, il existe entre autres des plafonds tarifaires moindres.